Label-Industrie s’est promené le long de la Seine et a découvert cette ancienne usine quai Panhard-et-Levassor (XIIIe).
Témoin d’une époque où air comprimé et électricité se faisaient concurrence, l’ancienne usine de la Société Urbaine d’Air Comprimé dresse fièrement sa cheminée de 46m de haut et sa halle industrielle.
En 1881, l’ingénieur viennois Victor Popp obtient l’autorisation de monter un réseau d’air comprimé pour alimenter les horloges publiques de la capitale, principalement dans les gares !
L’air comprimé produit dans 3 usines (rue Ste Anne, rue St Fargeau et quai de la Gare) est envoyé toutes les minutes dans chacune de ces horloges publiques.
Cet air était produit par des machines à vapeur alimentées au charbon, dans 4 grandes nefs.
Avec l’abandon des horloges à air comprimé en 1927, l’usine doit trouver d’autres débouchés en particulier les ascenseurs à pression hydraulique.
Cela ne suffit pas et à cause de la désindustrialisation de Paris, la SUDAC ferme son unité de production du Quai de la Gare en 1934.
L’unique nef préservée, portée par une ossature métallique et des murs de brique est alors restaurée par Frédéric Borel et transformée en bibliothèque pour l’Ecole Nationale d’Architecture Paris Val de Seine. Et elle ne se visite que de l’extérieur….