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Construite en 1760, la briqueterie des Chauffetières est l’un des derniers vestiges d’une activité pourtant largement répandue en Normandie dans les siècles derniers. En 1890, la famille Fontaine achète la briqueterie de L’Hôme-Chamondot. Depuis maintenant quatre générations, les FONTAINE se succèdent à la tête de l’exploitation. Dernier de la lignée, Laurent Fontaine et Nathalie son épouse perpétuent au quotidien les gestes appris auprès de leurs aînés pour donner naissance à la brique.
En fait ce sont toujours les mêmes techniques depuis les romains, en particulier l’enfouissement du feu sous terre (comme ils le faisaient d’ailleurs pour chauffer les thermes).
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Tout part de l’argile ferrugineuse, que l’on trouve en quantité dans les terres entourant la briqueterie. Une fois préparée, l’argile est façonnée de manière à créer la brique. La brique moulée à la main ou sur une ancienne presse mécanique part ensuite pour un long temps de séchage avant l’ultime et délicate étape de cuisson (à environ 1 100 degrés). Un travail fastidieux réalisé trois fois l’an puisqu’il ne faut pas moins d’une semaine pour mettre en place les 10 000 pièces du four. C’est à ce prix que naît une brique de qualité. Le briquetier maîtrise donc la chaîne complète depuis l’extraction de l’argile (à 1,80 m de la surface du sol…) jusqu’au séchage en passant par la mise en forme.
Il faut environ 2 mois pour sortir une fournée et la saison s’étale de mai à octobre.
Des milliers de briques sèchent autour de la briqueterie des Chauffetières. Des briques de toutes les formes et de toutes les couleurs attendent de rejoindre une ancienne bâtisse, un haras ou un château en cours de rénovation. Des briques qui séduisent, outre par leur aspect, par leur texture particulièrement résistante au gel, à l’écrasement et au temps. Les architectes ne s’y trompent pas et apprécient le savoir-faire de Laurent Fontaine. Si en local, les briques venues de L’Hôme-Chamondot alimentent régulièrement le château de Carrouges, elles s’exportent également dans des lieux aussi prestigieux que le château de Versailles.
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Ces étranges halles sont classées à l’inventaire des Monuments Historiques
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